Ceux qu’on aime

Ceux qu’on aime

2000

Une expérience fantastique pour moi d’enregistrer la plupart des titres de ce CD en solo avec un grand piano noir dans le studio du Flon avec Benoit Corboz comme capitaine de vaisseau. Des chansons plutôt intimes comme «Gilou»,  «Où sont ceux qu’on aime», «Femme de jour femme de nuit» et «Merci».

1 Merci 4:02

Merci
Merci Mozart Merci Stravinski Merci Merci Jimmy Hendrix
Merci Ravel Merci Ramuz Merci Louis Armsrtong
Merci Fellini Merci Gainsbourg Merci Picasso Merci Rodin
Merci Louise Michel Barbara Brel Ferré Botticelli Al Jareau
Judith Garland Billie Holiday Pasteur
Merci Edith Piaf Eroll Garner Pina Bausch Peter Brook Ella Fitzgerald
Merci Jean-Sébastien Bach Merci Betty Carter
Merci les Beatles Merci Nougaro Merci Monteverdi Merci Vaclav Havel
Merci Tintin Merci Reiser Merci ma mère Merci mon père
Merci l'vin rouge Merci l'matin qui se lève Merci l'océan
L'animal l'arbre l'aurore la flamme la femme
Merci Pierre et Marie Curie Louise Labé
Nietzsche Merci Badinter Merci Laurie Anderson
Merci Debussy Offenbach Lorca Michaux
Merci le pain la pluie Merci Rimbaud
Elvis Léonardo da Vinci Merci Marie Orson Wells Charlot Luther King
Merci Jacques Tati oh ! Renoir oh ! Kenny Clark
Ophélie le p'tit pince Léon Nunuss Schubert Shakespear
Molière Prévert Rilke Audrey Hepburn Rabelais Rousseau les ruisseaux
La neige Hubert Reeves Bergman Tinguely oh ! oh !
L'hiver les Mosses Pelé Hitchcock Laurel et Hardy le sel et le sucre
Merci Diane Merci mon Louis Merci mon César Merci Berni
Merci mon lit Max Frisch l'absinthe les huîtres l'aspirine Gagarine l'éléphant
Gandhi Abel Gance le sable la cathédrale d'Albi
La rosée les biches les chats la peau
Merci les grottes de Lascaut le Chewing-gum l'oxygène le noir et le blanc
La chèvre de Monsieur Seguin Bartok Poulenc l'éponge la laine l'intelligence
Merci l'eau le silence et l'agneau le gras du jambon
Gargantua l'ivresse la passion
Le mystère la lavande Ray Charles Merci les chants Grégoriens
Le savon à barbe les gâteaux à la crème
Ta main dans ma culotte ma main dans ta culotte ta culotte à la main
Merci l'amour Merci l'autre Merci bémol Mer citron Mer cigare
Merci belle si belle Merci la vie oh ! oh ! la vie la vie Merci

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2 Tram 33 3:38

Deux rails de tramway
Serrés de pavés
Mènent au terminus
Sa vie omnibus
Coupon déchiré
Cent fois présenté

Jamais ce tramway
Ne déraillera
Ce tramway 33
Qui a laissera
Sans surprise aucun
Quai de la Béthune

C'est le même parcours
Qui jours après jours
Lui sert de décor
À s'en dégoûter
Destin composté
Combat falsifié
Tram 33

Elle n'espère plus
Mener à leur but
Ses simples projets
Ses rêves secrets
Eux restent bloqués
Entre deux arrêts

Elle qui a horreur
Des rails conducteurs
Reste prisonnière
Du panneau horaire
Sans prendre pour arme
Le signal d'alarme

Elle voudrait trouver
Une voie de garage
Où se reposer
Entre deux voyages
Mais elle ne peut pas
Quitter ce convoi
Tram 33

Dans cette atmosphère
D'ordinaire misère
Ces rail métalliques
Pris dans le granit
Pires que des ornières
Sont ses seuls repères

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3 Gens du voyage 4:03

Ne vous sentez-vous pas nomade
Par nature profonde
Ne vous sentez-vous pas sédentaire
Par obligation

N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un Touareg en silence
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un tzigane aux yeux d'or
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un gitan qui s'élance
Un bohémien qui dort
Le parfum d'une enfance
Où l'Inuit et l'Indien
Pour conjurer la mort
Se prennent par la main
Pour entrer dans la transe
À la vie à la mort
Sur le même chemin

Gens du voyage gens de passage
Vous qui marchez dans l'paysage
La maison sur le dos
Sur vos visages d'autres rivages
Des oiseaux

Ne vous sentez-vous pas nomade
Par nature profonde
Ne vous sentez-vous pas sédentaire
Par obligation
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
L'élégance d'un berbère
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un bédouin qui rigole
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un eskimo qui danse
Un homme bleu du désert
Un rythme une cadence
Un Massaïs un pygmée
Une réminiscence
Une ancienne parole
De l'humaine transhumance
D'avant les barbelés
Les barrières et les zoll

Gens du voyage gens de passage
Vous qui vivez dans vos bagages
La maison sur le dos
Heureux présages
Parfums sauvages
Renouveau

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4 L'Humanimal 4:55

« Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificiels prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par-là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance : des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir » Viviane Forester

Humanimal humanimalaimé
Humanimal humanisé
Humanimal humanimisamal
Humanimal humanité

« La télévision a-t-elle remplacé (la voix de Dieu) ? La démocratie ne survivra pas si les étranges lucarnes ne sont pas soumises à un contrôle efficace réduisant le pouvoir illimité qu'exerce la télévision, en modelant notre espace moral et culturel de façon entropique... » Karl Popper

Humanimal humanimalaimé
Humanimal humanisé
Humanimal humanimalglobal
Humanimal humanisé
Humanimal humanimalamal
Humanimal humanité

« Ecoute, si on arrivait à une paix véritable, ce serait plutôt dangereux. Pourquoi la guerre froide nous est-elle nécessaire ? C'est que si l'image classique de l'ennemi potentiel s'estompe ce qui ne manquerait pas d'arriver à la longue, en cas de véritable paix cela mettrait tout à coup en danger le vote des milliards consacrés à l'armement. C'est pourquoi le haut commandement de l'armée ne tient pas en grande estime la recherche de la paix » Max Frisch

Humanimal humanimalaimé
Humanimal humanisé
Humanimal humanimalglobal
Humanimal humanisé

Occidental oriental
Animal vertical cérébral
Un chant d'amour pour toi l'homme
Vertical oriental occidental

« Lorsqu'une route est construite de telle façon que toutes les voitures tombent dans le même fossé, le responsable est le constructeur et non pas le chauffeur » Eugène Drewermann

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5 Bretagne 3:20

J'aimerais te faire des chansons qui chantent le soleil
J'aimerais te faire des chansons qui sentent bon la terre
J'aimerais te faire des chansons qui vibrent dans la lumière
D'un mois de mai qui frissonne

J'aimerais te faire des chansons qui nous collent qui nous ressemblent
J'aimerais te faire des chansons qu'on pourrait reprendre en choeur
Te parler de tendresse d'amour et de chaleur

Mais je ne vois
Que le noir de ses ailes
Le gluant sans espoir
Que cette tache
Obsédante et mortelle
Envahir ma mémoire

Qu'ont-ils fait de toi
Bretagne
Qu'ont-ils fait de toi
Bretagne

N'en ont-ils pas assez de te faire des malheurs
N'en ont-ils pas assez de te défigurer
N'en ont-ils pas assez dans leurs têtes de tueurs
De voir agoniser cette mer sans rien faire

N'en ont-ils pas assez de nous prendre pour des cons
Nous aussi on veut vivre c'est plus fort qu'leur pognon
Qu'allons nous raconter à nos petits-enfants
Ici c'était la mer ce n'est plus qu'une chanson
Comme l'oiseau meurt
Comme l'oiseau meurt

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6 Cheveux noirs 4:37

Elle avait de longs cheveux
Comme des plumes du soir
Elle avait de longs cheveux
Noirs
Quand elle riait sous la douche
A pleins doigts par les cheveux
Il apprivoisait sa bouche
Et ses yeux
Il aimait glisser les lèvres
Sous la ligne de ses joues
Pour dénicher l'alouette
De son cou
Elle aimait glisser son peigne
Dans la buée des miroirs
Dans le halo des enseignes
Dans le noir

Un soir en rentrant chez elle
Comme ils marchaient dans la rue
Tête à tête pêle-mêle
Il a vu
C'était peut-être un dimanche
Entre la tête et le cou
Une tache de peau blanche
Comme un trou

Ils ont couru n'importe où
Pour cacher ce peu de peau
Dans un foulard une coiffe
Un chapeau
C'était peut-être en semaine
Ses cheveux dans le béret
Restaient collés à la laine
Par paquet

J'aurais tant voulu dit-elle
Ne pas te montrer cela
Que je sois à jamais belle
Dans tes bras
J'aurais tant voulu dit-elle
Il lui répondit tais-toi
Il y avait des hirondelles
Sur les toits

Quand ils n'ont plus su que dire
Tristes à couper au couteau
Ils ont pleuré l'un dans l'autre
Sans un mot
Le lendemain toute seule
Elle arracha ses cheveux
Le lendemain toute chauve
Comme un vieux

Il allait parfois la voir
Hôpital de Bobigny
Elle n'ouvrait plus son peignoir
Même à lui
Elle avait sous son foulard
Comme un crâne de bébé
Comme un ventre de canard
Nouveau né

J'aimerais être un menteur
Mais j'ai lu ces mots fragiles
Dans le courrier des lecteurs
Du Libé dix-sept avril

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7 Se Faire horizon 3:17

Il y a comme ça des moments sans désir
Où l'on voudrait s'arrêter oublier
Pouvoir se contenter de la douceur du jour
Et comme le soleil quand il est épuisé
Très fatigué du monde simplement se coucher
Et se faire horizon et se faire horizon

Et rejoindre dans le silence
Ce qui au fond très fond de nous
Résonne comme le vent le ciel la terre et l'eau
La source la feuille le tonnerre le feu le soleil
L'oiseau la fleur l'océan
Se souvenir qu'il faut du temps
Du temps pour voir pour danser
Accepter de se perdre de n'être plus qu'un souffle
Dans le grand vent du monde
Et se faire horizon et se faire horizon

Pour sourire pour accueillir
Il faut se souvenir qu'il y a une enfance
Une joie simple et tendre fragile et nue
Une parole vraie retournée comme un gant
Se souvenir qu'il faut du temps
Du temps pour vivre pour souffrir
Rendre hommage à la vie
Au temps de notre vie
Rendre hommage au temps
Et se faire horizon
Et se faire horizon

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8 Baise m'Encor 4:06

Baise m'encor rebaise-moi et baise
Donne m'en un de tes plus savoureux
Donne m'en un de tes plus amoureux
Je t'en rendrai quatre plus chaud que braise

Las te plains-tu ? ça que ce mal j'apaise
En tant donnant dix autres doucereux
Ainsi mêlant nos baisers tant heureux
Jouissons-nous l'un de l'autre à notre aise
Ainsi mêlant nos baisers tant heureux
Jouissons-nous l'un de l'autre à notre aise

Baise moi et baise m'encor
Rebaise-moi rebaise m'encor

Alors double vie à chacun en suivra
Chacun en soi et son ami vivra
Permets m'amour penser quelque folie
Permets m'amour penser quelque folie

Toujours suis mal vivant discrètement
Et ne me puis donner contentement
Si hors de moi ne fais quelque saillie

Baise moi et baise m'encor
Rebaise-moi rebaise m'encor

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9 Gilou 4:04

Elle c'est Lou lui c'est Gil
Ils sont là sous la lune
Elle alone mais elle sait
Qu'être seul c'est la zone

Il est seul elle le sait
C'est inscrit sur sa gueule
Elle est folle de ses cils
Et sa peau la rend folle

Lui c'est Gil elle c'est Lou
Toujours là sous la lune
Lui est fou de ses cils
Et sa peau le rend fou

Elle est belle comme un ange
Il est beau comme un loup
Ils ont l'âge de l'enfance
Regardez comme ils dansent
Sous la lune en silence
Et déjà ils s'enlacent

Elle allume en lui ce qu'il aime en elle
Il allume en elle ce qu'elle aime en lui
Elle allume en lui ce qu'elle aime en elle
Il allume en elle ce qu'il aime en lui

Elle c'est Lou lui c'est Gil
Ils sont fous sous la lune
Deux enfants du soleil
Qui s'enivrent l'un de l'autre

Elle le serre dans ses bras
Il se noie dans ses cils
Elle fait Lou il fait l'ange
Et leurs ailes se mélangent

C'est LouGil c'est GiLou
Ils se sucent à la lie
Elle en lui lui en elle
Regardez comme ils dansent
Sous la lune en silence
Regardez comme ils s'aiment

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10 Hôtesse d'Accueil 3:10

Lisette
Enchaînée à ta chasse d'eau
Ton assiette
Et quelques piécettes
Au sous-sol du Lido
Ne m'en veux pas si je te donne
Un billet de trop
Les bruits de pièces quand ils résonnent
Sont pires que des bruits d'eau

Anne
Comment peux-tu vivre Anne
Assise là
Être cette dame là
Devant des lavabos
Ma soeur faut-il que tu te damnes
Pour faire ce boulot
Dans ton regard ciel qui poudroie
L'absence mains qui nettoient

Mamoune
Peut-être que c'est Mamoune
Sans sommeil
La nuit qu'ils t'appellent
Pour pipi c'est pareil
Ne m'en veux pas si j'imagine
Aussi des marmots
Fais-tu encore la différence
Quand tu tires la chasse d'eau

Souraya
Dolores ou bien Rita
Regards clairs
Femmes de désert noir
Quand vos bleus se dévoilent
Ce que je vois c'est le vrai prix
De la faïence blanche
Pardon madame les lavabi
C'est pire que tirer l'eau

Oh ma belle souris-moi
Toute la honte c'est pour moi
Quand on a b'soin b'soin dans tous les coins
D'une dame pipo d'une dame pipin
Y a qu'un seul mot pour t'faire plaisir
Ce mot c'est propre faut pas rougir
Hôtesses d'accueil on t'la fait pas
Y a-t-il un seuil au respect qu'on doit ?

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11 Lise 4:02

Lise
Et si tranquille
Apparemment
Un peu penchée
Mal assurée
Cherchant à terre
Une pensée perdue
Il y a de ça
Longtemps

Un tremblement
Parfois qui passe
Presqu'invisible
Jusqu'à sa main
Trouble un instant
Ses yeux d'eau pâle
Alors elle dit qu'il faut
Demain... demain

Qu'il faut encore
Qu'il faut toujours
Qu'il faut chercher
Pour trouver quoi
Cette lourdeur
Au fond de soi
Qui ne veut rien
Que taire son nom

Cette lourdeur
Au fond de soi
Qui ne veut rien
Que rester là
Ses lèvres tremblent
Ses yeux s'affolent
A vouloir dire comment
Pourquoi ...pourquoi

Et si tranquille
Apparemment
Un peu penchée
Mal assurée
Cherchant à terre
Une pensée perdue
Il y a de ça
Longtemps

Demain... demain
Un jour viendra
Demain ...demain
Elle saura bien
Et qui elle est
Et où elle va
Nommer la chose et dire
Enfin ...enfin

Un petit rire
Un baiser tendre
Déjà voilà
Qu'elle n'est plus là
Vous comprenez
Elle ne veut pas
Vous alourdir
De tout son poids

Et si tranquille
Apparemment
Un peu penchée
Mal assurée
Cherchant à terre
Une pensée perdue
Il y a de ça
Longtemps

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12 Femme de Jour, Femme de Nuit 5:37

Femme souffrance femme silence
Ton mystère est immense
Femme de pierre femme de guerre
Ton regard est d'hier
Femme d'errance femme distance
Femme racine de l'enfance
Femme d'argile femme fragile
Femme de larmes sous les cils
Femme de nuit femme de jour
Tu es le jour de mes nuits
Dans la nuit de mes jours

Est-ce ta main qui retient la mienne
Quand je tiens la tienne
Que nos cœurs se souviennent
Quand ma bouche se met dans ta bouche
Que nos corps se touchent
Que l'immensité nous enlace
Tu n'attends rien
Sereine serein

Femme de terre femme d'hiver
De saisons en enfer
Femme brûlure femme fêlure
De printemps sous l'armure
Femme sectaire femme d'affaire
Femme qui marche à l'envers
Femme lumière femme prière
Femme penchée en arrière

Femme de nuit femme de jour
Tu es le jour de mes nuits
Dans la nuit de mes jours

Est-ce ta main qui retient la mienne
Quand je tiens la tienne
Que nos cœurs se souviennent
Quand ma bouche se met dans ta bouche
Que nos corps se touchent
Que l'immensité nous enlace
Tu n'attends rien
Sereine serein

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13 Amour à mort 4:18

Ne rentre pas trop tard j'ai une chanson pour toiles. Hein ? tuiles...comment ? ces mots, ces mots qui ne veulent plus sortir tellement y en a... ah ! les tuiles ! Oh mon amour les tuiles il y en a tellement de l'amour oui j'ai de l'amour pour toi. Parle, parle aux mimosas celui-là j'le connais mimosa... ah ! oui alors ah ! oui, douce ta peau douce ta peau elle est si douce ta bouche elle est si chaude...la lune tu dis ? c'est, c'est trans...trans...transparente ta peau est transparente voilà...ah ! ah ! hein ? gosh pass mais oui mon amour nous sommes de passage des êtres de passage qui parlent. Des êtres de passage qui parlent aux mimosas mais oui la solitude non in... éternelle solitude inhalée mouj... mouj... mouj... trans... geish ah impossible à dire ah ! cette solitude éternelle, éternelle solitude, éterné éternal interne l'eau l'homme la femme oui la femme à l'envers vers l'amour l'amour la mort l'amour ah ! l'amour la mort l'amour des draps du soleil des draps du soleil transpire ah ! tu transpires mon amour tu transpires l'amour quand je te regarde, ton ange est là ton ange est là. Ses tuiles sur tes tuiles. Je j'entends gesticuler il gesticule de l'amour des morceaux d'amour des morceaux d'amour qui parlent qui parlent aux mimosas voilà ça y est j'ai trouvé, je comprends mieux tu comprends toi ? Ne rentre pas trop tard la solitude est éternelle pas de tristesse pas de gaieté juste ton souffle cette solitude éternelle hein ? inhalée à l'arrière cette solitude inhalée à l'arrière des mots voilà moudji moudji geisha oh ! ma geisha l'amour la mort l'amour ah!ah !ah ! l'amour la mort l'amour. Mais la vie dans tes yeux oh ! je t'en supplie ne rentre pas trop tard hein ? l'eau dans ton œil je t'aime je t'aime.

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14 Je suis comme un enfant 5:06

Je suis comme un enfant
Qui n’a plus droit aux larmes
Conduis-moi au pays
Où vivent les braves gens
Conduis-moi dans la nuit
Entoure-moi d’un charme
Je voudrais rencontrer
Des êtres différents

Je porte au fond de moi
Une ancienne espérance
Quelque chose qui dépasse
Et contienne l’existence
Nous ne pouvons plus vivre
Loin de l’éternité

Une envie de partir
Sans demander son reste
Il est vrai que ce monde
Où nous respirons mal
N’inspire plus en nous
Qu’un dégoût manifeste
Et nous ne lisons plus
Les titres du journal

Nous voulons retourner
Dans l’ancienne demeure
Nous voulons retrouver
Cette morale étrange
Qui sanctifiait la vie
Jusqu’à la dernière heure

Je suis comme un enfant
Qui n’a plus droit aux larmes
Conduis-moi au pays
Où vivent les braves gens
Conduis-moi dans la nuit
Entoure-moi d’un charme
Je voudrais rencontrer
Des êtres différents

Je porte au fond de moi
Une ancienne espérance
Comme un enlacement
De douces dépendances
Nous ne pouvons plus vivre
Loin de l’éternité

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15 L'Homme étant L'homme 4:11

Revoilà l'homme
L'homme devant l'homme
Massacreur d'espèces
Bétonneur d'espaces
Le verre est dans la pomme
Mais quel homme est-ce ?
Hélas c'est là qu'est l'os

L'homme étant l'homme
De bout en bout
Limite son espace
À travers l'œil de verre
Mirador aveuglant
Remplaçant l'œil ouvert
Se distance de la pomme
À laquelle il doit tout

Kérosène safari
Peaux de bêtes et gris-gris
J'veux d'la neige en été
Du soleil en hiver
Des canons pour la neige
Des néons pour bronzer
Exotisme et charters
Faux nomades pour grégaires
Du plastique sur la mer

Mais penser quoi
Et que faire
Quand le nerf de la guerre
C'est rien dire et se taire
Tout dire et son contraire
L'expansion sans barrière
L'paradis en enfer
L'éléphant sans défense
Se souvient de l'ivoire

Les héros sont du côté de greenpeace
Entre baleines et harpons
À ses filles et ses fils
Je dédie cette chanson

Louez la terre
Louez l'eau
Louez les louez les louez
L'arbre et la terre
L'poisson des mers
Louez les louez les louez
L'humanimal
À cœur ouvert
Dansera chantera
Louez le soleil hé !
Retrouv'ra la lumière
Louez le soleil
Louez la terre
Louez l'eau

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16 Où sont ceux qu'on aime 3:54

Où sont ceux qu'on aime
Quand ils sont partis
Où vont leurs je t'aime
Leurs silences leurs cris
Ceux qu'on a serré très fort
Ceux qu'on a serré si fort
Où sont ceux qu'on aime
Ceux qu'on aime encore
Quand tout est fini

Et c'est Martine et c'est Betty
Georges et Lisbeth et Nathalie
Et c'est François et c'est Gilbert
William Rachel Paul et Julie
Et c'est Toinon et c'est ta mère
Françoise Armande Pierre et Marie
Et c'est ta femme c'est ton amie
Et c'est le sort de toute vie

Montent les larmes descend la nuit
Quand on est seul seul dans son lit

Où son ceux qui restent
Quand l'autre est parti
Où vont tous leurs gestes
Leurs caresses leurs cris
Ceux qui sont encore en vie
Ceux qui ont encore envie
Où vont leurs détresses
Ceux qui restent en vie
Quand l'autre est parti

Printemps été automne hiver
On se surprend dans la journée
À rêver lorsque sur la mer
Le bateau viendra nous chercher
Il y a tant d'eau jusqu'au mystère
Tant d'éphémère à consoler
Et ce chemin qu'il faudra faire
Le grand miroir à traverser

Montent les larmes descend la nuit
Quand on est seul seul dans son lit

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17 Vive la Nostalgie 4:07

Viv' la nostalgie
Et vive le temps qui passait
Vive nos petites amies
Et nos été tous nos étés

Nous roulions à bicyclette
Sur des routes empoussiérées
On s'arrêtait pour faire trempette
L'eau des sources nous dépoussiérait

Viv' la nostalgie

Vive, vive la poésie
Et les poètes saturniens
Villon, Laforgue, Michaux, Satie
Cendrars et son transsibérien

Le jazz qui rythmait nos conquêtes
Louis, Billie, le Duke, Ella
Fred Astaire dansait à nos fêtes
Nous mettions nos pas dans ses pas

Jean-Paul Sartre bigleux prophète
Nous faisait croire qu'on existait
Des Mots qu'il sema dans nos têtes
Nous avons gardé liberté

Les communistes criaient Staline
Picasso peignait torse nu
Aragon faisait sa câline
La France s'croyait encore aux nues

Viv' viv' viv' viv' vive la nostalgie

A la Colombe, d'autres colombes
Nous faisaient signer pour la paix
Sur le Vietnam tombaient des bombes
De Gaule remâchait ses secrets

Nous chantions des chants d'autrefois
Ceux d'aujourd'hui ceux de demain
Chantions rappelle-toi Barbara
Le roi Renaud de guerre revient

Nous embrassions les femmes des autres
Les autres ne nous en voulaient pas
Ils devaient embrasser les nôtres
Nous nous aimions bien au-delà

Nous vivions ardemment la vie
Et la vie nous le rendait
Nous préparions nos nostalgies
Sans savoir qu'elles nous attendaient

Viv' viv' viv' viv' viv' la nostalgie
Vive la noce, viv' la vie viv' la nostalgie

Boris était aux trois baudets
Avec Jacques Brel et Brassens
On t'aimait tant Charles Trenet
Vous chantiez comme on chante en France

Quand le joli mai, rouge et noir
Nous parla de révolution
Nous avons vécu nos grands soirs
On quittait Mao pour Suzon

Aujourd'hui le temps est venu
De célébrer l'électronique
On communique tout azimuts
La bourse est devenue dieu unique
Mais...

Vive vive la nostalgie
Vive le temps qui a passé
Vive nos petites amies
Et nos étés d'éternité

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