
Kelomes Live à l’Alhambra de Paris
Mon retour sur une scène parisienne. Concert enregistré à l’Alhambra, temple de la musique actuelle, avec sept musiciens dans une atmosphère très éléctro/poético/lyrique. Une première expérience plus «Slamée» dans une mise en espace lumineuse de la chorégraphe Diane Decker. Le souvenir d’un bon groove puissamment élastique!
Tu te fais des idées y’a qu’un souffle un nuage
Y’a qu’un trou une buée un reflet un mirage
Un p’tit pet sur la cire de la toile un passage
Tu le sais de l’savoir c’est très bien tu d’viens sage
Tu évites le mensonge des gourous des faux sages
Des psychiatres des sauveurs des bigots des rois mages
Starting block déglingué t’es tout seul dès l’départ
A trois ans t’as la clef d’ l’appart à ton cou
Papa court maman court faut du fric faut du pèze
Ça fait chic tout l’monde court il fait nuit quand tu t’lèves
Et partout la violence orchestrée exploitée
Caméras dans la cour et le tour est joué
Mais sans l’autre tu n’es rien
Le modèle c’est tout simple c’est ton père c’est ta mère
C’est ta sœur c’est ton frère frères humains solidaires
Accepter l’éphémère n’aie pas peur
Car la peur c’est l’moteur du pouvoir
Faut s’défaire des cordons des donneurs de leçons
Des bigots des sauveurs des vendeurs de savon
Faut garder ton odeur p’tit con y a pas d’âge
Les sectaires c’est l’enfer religions c’est la guerre
Crucifix goupillons œil pour œil dents pour dents
Y’en a marre d’abreuver leurs sillons
Fais l’ménage c’est pervers y a pas d’âge
Accepter le néant l’air de rien ça te scotch au plancher
Ici bas les deux pieds sur la terre
Mais sans l’autre tu n’es rien
L’ennemi est en toi c’est dedans qu’il se terre
Il est là dans ta chair c’est à toi de l’ fair’ taire
C’est en toi l’paradis aujourd’hui et tout d’suite
Tu le sais mais tu t’tâtes t’es groggy dans les cordes
Tu t’accroches à l’arbitre mon brother y a pas d’âge
Sous les coups tu t’lamentes et tu pleures comme les chiens
Sur les ondes des FM des rengaines du sirop d’l’attrape mouche
Des fredaines c’est ton thé quotidien
Les loisirs c’est sans fin les désirs change pas d’main
Tu t’consommes tu t’consumes contre les murs tu t’assommes
Et tes bas sont trop hauts et tes hauts sont trop bas
Du malheur à la louche t’as trop peur quand ça t’touche
À l’hotel Terminus y a pas d’suite y’a qu’des chambres
En sapin sans retour y a pas d’âge mon amour
Mais sans l’autre tu n’es rien
L’ennemi est en toi c’est dedans qu’il se terre
Il est là dans ta chair c’est à toi de l’ fair’ taire
Faut starter ma p’tite puce moins par moins c’est pas plus
Appel d’air faut souffler sur ta braise
Y’a du feu sous ta cendre la genèse c’est ton souffle
Tu inspires tu expires et tu meurs comme les fleurs
C’est pas grave l’même tarif l’même tarif pour tout l’monde
C’est tout droit sans méandre y’a du ying y’a du yang
Remonter redescendre sur le ring dans l’urgence
Esquiver dans les gants quand les coups sont trop lourds
Faut l’aimer ton enfance éjecter les souffrances
Le sacré c’est ton sang c’est ta sève c’est l’printemps
Dans to slip hip hip hip ouragan déferlante
Quand tu touches le bonheur c’est du thé à la menthe
De la crème de Gruyère du soleil dans la fente avec vue sur la mer
N’aie as peur car demain c’est l’meilleur qui t’attend
De tout temps la jeunesse a fait peur aux vieux cons
Les vieux cons sont si seuls y’a pas d’âge c’est dans l’cœur
Mais sans l’autre tu n’es rien
L’ennemi est en toi c’est dedans qu’il se terre
Il est là dans ta chair c’est à toi de l’ fair’ taire
La lumière est si belle c'est un pays des dieux
Sur ce lac enchanté tout me semble irréel
Tout est si protégé tout me semble virtuel
Ma princesse de toujours j'ai ton corps dans la peau
Moi qui revient de guerres les mains tachées de sang
Où toujours se déchirent le pouvoir et l'argent
La lumière est si belle dans ce pays si beau
Sommes-nous des étoiles d'un chaos d'origine
Tombées là par hasard du désir de la mer
Sommes-nous les enfants d'une larme divine
La lumière est si belle dans ce pays des dieux
Pénélope mon amour j'en ai les armes aux yeux
Les voyages m'ont forgé un vrai cœur de nomade
Je découvre j'avance je jouis je bouscule
Détaché du noyau du cerveau de l'immense
Je suis un arraché qui n'est plus rataché
Mais l'Ulysse d'aujourd'hui a la langue bien pendue
Je suis moi et j'aime ça quand le ça est surmoi
Quand mon moi n'est plus moi je redoute l'over dose
D'un pays fatigué d'avoir trop pris la pause
La lumière est si belle dans ce pays si beau (bis)
Toujours partout des guerres jusque dans les étoiles
Celles du golf des Balkans les tchétchènes les Afghans
Les frappes chirurgicales les morts sont oubliés
Déportés humiliés les hommes sont affamés
Le sida sur l'Afrique et la lune est conquise
Spectateurs impuissants de nos détresses humaines
Je perçois nos silences comme un aveu masqué
Le neutre est un poison le poison n'est pas neutre
L'ennemi du dehors a poussé du dedans
Et nos cœurs prisonniers d'un passé bien trop lourd
Cherchent à redéfinir le trajet le plus court
Entre le mot et l'acte quand la flèche est amour
Mais quand les rêves s'épuisent bouffés par l'argent
Je respire l'animal et je montre aux enfants
Que la richesse est l'autre qu'il a le goût du frère
Que le sang est tout rouge que l'on soit noir ou blanc
La lumière est si belle dans ce pays si beau (bis)
Mon retour dure toujours je ne peux revenir
Mon amour est si pur je n'ai pas oublié
Je sais rien de la mort je me sens prisonnier
Du désir d'être aimé de revenir au port
Pénélope mon amour j'en ai les larmes aux yeux
Les cloches d'un village
Au fond dans la vallée
Deux hommes à une table
Un soldat et un diable
Ne parlent pas ils causent
Et vibre le tout dans le rien
Le out dans le in
Le tu dans le vous
La cave est au ventre
Ce que l'œil est à l'eau
Gilles est un ange
Gilles est un ange
Quand l'enfance remonte
Aux lèvres des adultes
La fête est villageoise
Porteur de l'eau des mots
Penché sur le pressoir
Jean l'ange est là
Avec son éponge
Récolte la substance
D'un jus de treilles
Au suc de mots essence ciel
Trois décis he said
Alcool au sang
Humour global
Universel
Gilles est un ange
Gilles
Gilles est un ange
Gilles
Ouvrant une faille dans le silence
Ramonant les ouvertures vers le haut
Jean l'ange chante
Donne du sens
Enracine le couplet
Au plus profond de la terre
Dans la douceur du soir
Gilles raconte des histoires
Raconte des histoires aux enfants
Blanc sur rouge rien ne bouge
Rides sur le lac vertical
Gilles Jean l'ange
Ouvre son grand angle
Cisèle dans l'humaine pâte
Une poésie simple et claire
Nuancée du ternaire
Baptisant tous les mots
De la saveur de l'autre
Frac et nœuds pap'
À l'auberge du temps perdu
Gilles le piano et Urfer
Avant le rap
Revisitent le dialogue
D'avant les images virtuelles
Ailes frémissantes
D'un bonheur partagé
Tant la chose est légère
Puis le temps se gâte
Le beau menace
Le dollar au goût de cendre
Prémonitoire mascarade
Glace le sang
Jean l'ange
Que faut-il bien chanter?
Des enfants de Beslan
Aux boucheries irakiennes
Je veux boire encore et encore
À la source de tes mots
Je veux boire encore et encore
Coule la venoge
Le tigre et l'Euphrate
Dans ce monde à l'envers
Où tout recommencer
Gilles est un ange
Gilles est un ange
Merci issrème
Liges issrème
Gilles est un ange
Sur la terre en rebelle
Tu veux faire c'que tu veux
Tu veux passer le ciel
Aux tamis de tes vœux
Tu veux des routes neuves
Des nymphes des sunlights
Sentir comme des preuves
La vie en faux contact
Le temps et la vitesse t'accaparent
Le temps et la vitesse t'accaparent
Ange ange rebelle t'es fou
Ange ange rebelle t'es fou
De galères en galères
Tu t'ramasses chaque jour
Les canards sont plein d'guerre
Tu n'crois plus à l'amour
Tu te dis que sur terre
Faut ramasser des sommes
Être un homme d'affaire
Plus qu'une affaire d'homme
Le temps et la vitesse t'accaparent
Le temps et la vitesse t'accaparent
Ange ange rebelle t'es fou
Ange ange rebelle t'es fou
Cette vie que tu vis
N'est que la dent de lait
Du pays infini que le ciel
Nous promet
T'en a marre des montagnes
Qu'il faut toujours grimper
Cette vie de cocagne
Pour atteindre des sommets
Les sorciers décadents
Disent qu'il faut voir pour croire
Et si tout simplement
Il fallait croire pour voir
Sous de fausses lumières
Pour de fausses couleurs
Tu oublies ton repaire
L'étrange soleil des cœurs
Sous une peau de bête
Perfecto de mépris
Noir derrière tes lunettes
Tu ne vois plus la vie
Femme souffrance
Femme silence
Ton mystère est immense
Femme de guerre
Femme de pierre
Ton regard est d'hier
Femme d'errance
Femme distance
Femme racine de l'enfance
Femme d'argile
Femme fragile
Femme de larmes sous les cils
Femme de nuit
Femme de jour
Tu es le jour
De mes nuits
Dans la nuit
De mes jours
Est-ce ta main
Qui rejoint la mienne
Quand je tiens la tienne
Que nos peaux se souviennent
Quand ma bouche
Se met dans ta bouche
Que nos cœurs se touchent
Que l'immensité nous enlace
Tu n'attends rien
Sereine serein
Femme de terre
Femme d'hiver
De saisons en enfer
Femme brûlure
Femme fêlure
De printemps sous l'armure
Femme sectaire
Femme d'affaire
Femme qui marche à l'envers
Femme lumière
Femme prière
Femme penchée en arrière
Femme miroir
Femme trottoir
Femme-objet dérisoire
Femme poupée
Femme courbée
Humiliée exploitée
Femme fatale
Femme vénale
Animal vertical
Femme combat
Femme debout
Crie aux loups
Femme galère
À tout faire
Femme sublime
Femme intime
Femme abîme
Victime intime
Légitime
Femme vibrante
Femme de tube
Femme de pub
Ventre à l'air
Femme trop pure
Trop sage
Femme courage
Femme de rage
Femme sans âge
Femme soleil
Femme merveille
Femme qui veille
Affamée
D'une histoire oubliée
Séquestrée
Femme enfermée
Femme de nuit
Femme de jour
Tu es le jour
De mes nuits
Dans la nuit
De mes jours
Dans la nuit
De mes jours
Revoilà l'homme
L'homme devant l'homme
Massacreur d'espèces
Bétonneur d'espaces
Le verre est dans la pomme
Mais quel homme est-ce ?
Hélas c'est là qu'est l'os
L'homme étant l'homme
De bout en bout
Limite son espace
À travers l'œil de verre
Mirador aveuglant
Remplaçant l'œil ouvert
Se distance de la pomme
À laquelle il doit tout
Kérosène safari
Peaux de bêtes et gris-gris
J'veux d'la neige en été
Du soleil en hiver
Des canons pour la neige
Des néons pour bronzer
Exotisme et charters
Faux nomades pour grégaires
Du plastique sur la mer
Mais penser quoi
Et que faire
Quand le nerf de la guerre
C'est rien dire et se taire
Tout dire et son contraire
L'expansion sans barrière
L'paradis en enfer
L'éléphant sans défense
Se souvient de l'ivoire
Les héros sont du côté de greenpeace
Entre baleines et harpons
À ses filles et ses fils
Je dédie cette chanson
Louez la terre
Louez l'eau
Louez les louez les louez
L'arbre et la terre
L'poisson des mers
Louez les louez les louez
L'humanimal
À cœur ouvert
Dansera chantera
Louez le soleil hé !
Retrouv'ra la lumière
Louez le soleil
Louez la terre
Louez l'eau
Ne vous sentez-vous pas nomade
Par nature profonde ?
Ne vous sentez-vous pas sédentaire
Par obligation ?
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un Touareg en silence
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un tzigane aux yeux d'or
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un gitan qui s'élance
Un bohémien qui dort
Le parfum d'une enfance
Où l'Inuit
Où l'Inuit et l'Indien
Pour conjurer la mort
Se prennent par la main
Pour entrer dans la transe
À la vie à la mort
Sur le même chemin
Gens du voyage gens de passage
Vous qui marchez dans l'paysage
La maison sur le dos
Sur vos visages d'autres rivages
Des oiseaux
Ne vous sentez-vous pas nomade
Par nature profonde ?
Ne vous sentez-vous pas sédentaire
Par obligation ?
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
L'élégance d'un berbère
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un bédouin
Un bédouin qui rigole
N'y a-t-il pas dans chacun de nous
Un eskimo qui danse
Un homme bleu du désert
Un rythme
Un rythme une cadence
Un Massaïs un pygmée
Une réminiscence
Une ancienne parole
De l'humaine transhumance
D'avant les barbelés
Les barrières et les zoll
Gens du voyage gens de passage
Vous qui vivez dans vos bagages
La maison sur le dos
Heureux présages
Parfums sauvages
Renouveau
Einstein, zwei stein, drei stein, kein stein... tout est relatif mon cher Albert!
RefermerAvec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Ni Dieu ni maître Comme à Ostende
La vie d'artiste
Avec le temps Il n'y a plus rien
Mon général
La banlieue La mafia T'as payé
T'es rock,coco !
Avec le temps Ferré thank you
Thank you satan
Quand c'est fini ça recommence
Cannes la braguette
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Ils ont voté
Sur la scène On n'est pas des saints
Monsieur Barclay
Les rupins Y'en a marre
Nigth and day Mon piano
L'amour fou Dans les nights
La folie Beau saxo
Poètes, vos papiers
Poètes, vos papiers
Je chante pour passer le temps
Avec le temps va tout s'en va
À toi Petite La nuit La mort
Tu ne dis jamais rien Jolie môme
Cette blessure Si tu t'en vas
Les souvenirs La the nana C'est extra
Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Regardez-les Les bonnes manières
Merde à Vauban
Faites l'amour À mon enterrement
Les romantiques
Nous deux La mémoire et la mer
On s'aimera
Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Amour anarchie C'est la vie
La vie est louche
Je t'aime tant La langue française
T'es chouette Paname
Je t'aimais bien, tu sais Pépée
Ecoute-moi
Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Les anarchistes Ca s'lève à l'Est
C'est le printemps
Tout va très bien Madame la misère
Epique époque
Quartier latin Quand j'étais môme
Les quatre cents coups
Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Amour anarchie C'est la vie
La vie est louche
L'été 68 Miss guéguerre
La marseillaise
Ne chantez pas la mort l'idole
Les femmes Ca t'va
Avec le temps va tout revient
Et l'on se sent grandi
Comme un soleil d'hiver
Et l'on se sent renaître
Au détour d'un regard
Et l'on se sent moins seul
Sous le fard
Et l'on se sent tout nu
Partir vers la lumière
Alors vraiment Ferré
Avec le temps...
En remontant le fleuve
De notre histoire d'amour
En remontant le cours
De notre histoire fleuve
Je nous vois tous les deux
À la source profonde
Dans le bleu de tes yeux
Où les eaux se confondent
C'est en fermant les yeux
Que je tourne les pages
De notre livre à deux
Renvoyant les images
De paniers débordants
De tendresse partagée
Dans tes cheveux d'enfant
Des chevaux et des fées
Et les chants grégoriens
Dans la petite église
C'était tout c'était rien
La terre promise
Des rivières d'eau pure
Des poissons sans arrête
Et nos voix qui murmurent
Toi la belle moi la bête
Des fruits mûrs sans noyaux
Des jardins suspendus
Dans la laine des agneaux
Des parfums disparus
Le piano de Ravel
Aux limpides souffrances
Nous prenant sous son aile
Apaisant nos errances
Ta beauté intérieure
Comme un gant retourné
Ta façon d'être ailleurs
De donner des baisers
Une loge un public
Un crayon pour les yeux
Et sur scène la musique
Que l'on danse tous les deux
Et mes mains sur tes seins
Le sacre du printemps
Debout sur les coussins
Dans ton appartement
Sur la table d'la cuisine
Le petit déjeuné
Une carte de Chine
Dans ta chambre à coucher
Et nos lents corps à corps
Dans des larmes de rire
Font la nique à la mort
Quand la nuit se déchire
Du soleil dans les draps
Quand le matin ruisselle
Les yeux jaunes de ton chat
Du pur sucre en Purcell
Sur la chaise en noyer
Tu t'ballances tu t'ballances
A demi dénudée
Tu respires en silence
Car dehors il faut voir
Le soleil se noyer
C'est la lumière qui meurt
Dans un dernier baiser
Et derrière tous ces mots
C'est ton être qui danse
C'est Mozart c'est Zarmot
La blessure de l'enfance
En remontant le fleuve
De notre histoire d'amour
En remontant le cours
De notre histoire fleuve
En amont des amours
Dans les eaux peu profondes
Dans le silence des jours
À L'origine du monde
Ma belle ton triangle isocèle me harcèle
Ton rectangle sous cet angle j'vais flancher
Mon ange laisse-moi voir ton losange
Sous ta robe sous ta robe de papier
Onduler les abscisses de tes lobes
Ma chère J'ai ma droite à l'équerre
J'suis en guerre en paix
En guerre contre toi contre moi
Contre toute la terre
C'est ton cube qu'j'préfère
J'fais des ronds à l'envers
Amour, amour
Ton carré de labour me rend sourd
Ta surface sans arête me désaxe
Et ta sphère j'veux m'la faire
En entier en trois D
Et sur place j' te clone polygone
Alors !ce point G de bipède c'est sacré
Je te jure j'vais l'chercher
Sous ton bed pied au mur
Alors ! ce point G de bipède c'est sacré
Condamné enchaîné j'suis damné
Enseigner l'équation ces trois inconnues au passé vectoriel
Attention ! attention septième ciel
Ma muse je révise ton algèbre
C'est ma langue de vipère
Diable diable à géométrie variable
Parralélé, parralélébipède
Y a du porc quand je t'aime
Théorème petite mort
J' transfère les logiciels de tes courbes
Au cerveau reptilien
Que j'enfonce que j'enfonce
Dans la tourbe
Enseigner l'équation à ces trois inconnues au passé vectoriel
Attention attention septième ciel
J'allais comme tous les soirs jouer chez les copains
On jouait au billard dans l' p'tit bistrot du coin
J'avais comme tous les soirs une envie de crever
Quand le soleil se couche comme un oiseau blessé
Dans la rue des gens pressés bousculés Fatigués
Le nez dans leurs souliers
Rentraient comme tous les soirs chez eux
Pour le dîner
Passé d'vant l' p'tit bistrot j'me suis pas arrêté
J'ai pris la rue qui monte et sans me retourner
J'ai gravi quatre à quatre tous les grands escaliers
Tu sais ceux qu'on prenait pour aller s'embrasser
Poussé par un démon ou était-ce une fée
J'avançais dans la foule comme si j'avais trouvé
Le pourqui le pourquoi on allait tous crever
Mon cœur rythmait mes pas mes pas sur le pavé
Sur les grands boul'vards la pluie a commencé
Elle tombait dans les yeux la ville était trempée
Partout que des bagnoles et puis de tous côtés
Des minables HLM crachotant d'la fumée
Devant moi la banlieue comme une grosse araignée
Avait tissé sa toile de béton et d'acier
Retenant prisonniers par leurs ailes déployées
Des anges venus du ciel porteurs de liberté
J'ai laissé la banlieue comme je l'avais trouvée
J'avais plus rien à perdre j'avais tout à gagner
De toutes façons maint'nant j'pouvais plus reculer
Je savais qu'aujourd'hui j'allais te rencontrer
Dans la rue des gens pressés bousculés Fatigués
Le nez dans leurs souliers
Rentraient comme tous les soirs chez eux
Pour le dîner
Comme une locomotiv' dans la nuit j'ai foncé
Attiré par la lune aussi douce qu'un baiser
Mon cœur pissait des larmes des larmes au goût sucré
Je savais qu'aujourd'hui j'allais te rencontrer
Alors c'est dans mon dos que tout a commencé
Entre mes omoplates la peau c'est déchirée
Alors c'est dans mon dos que deux ailes ont poussé
Deux ailes immenses et blanches aux reflets argentés
Alors comme un oiseau je me suis élancé
Le cou tendu vers cette liberté
Alors comme un oiseau je me suis envolé
Je savais qu'aujourd'hui j'allais te rencontrer
Voler voler voler dans l'soleil
Voler voler voler dans l'soleil
Comme Icare mes ailes ont fondu au soleil levant
J'suis tombé
Comme la mer efface les pas des amants désunis
Fallait pas y aller
Y a plus que d' la poussière de gilet
Au fond des poches du citoyen
Lambda comme y disent
Lambda c'est la crise
Y a plus qu'des trous dans les valises
Des moins que rien tombés du train
Lambda comme y disent
Lambda c'est la crise
Y a plus qu'des rêves qui se brisent
Des écrans plats qui nous prédisent
Une vie de chien
Une vie de chien
Et c'est la crise qui nous divise
La mer à boire où l'on s'enlise
Il est pas loin le temps des c'rises
De la commune d'la p'tite Louise
C'est l'désespoir le fond du trou
C'est sans espoir le monde est fou
Pendant c'temps-là ils s'organisent
Ils trafiquottent ils font des sous
Mais sous la ch'mise y a la peau
Un cœur qui bat un sang nouveau
Par-dessus bord les marchandises
Faites le ménage tournez la page
Allons enfants
Filles et garçons
Marchez marchons
Chantez chantons
Du passé
Faites table rase
Dansez dansons
Changeons de base
Allons-y Mesdames et Messieurs
Allons-y !
Tout doit disparaître
Caramel mou sucette surprise
Un vieux logiciel socialo-déprimé
Chocolat chaud avec cerise
Un rossignol automatique
Marx est mort Dieu aussi
Et d'ailleurs moi-même je m' sens pas très bien
Cours camarade le vieux monde est derrière toi
Georges, prends-moi un tour sur le carrousel d'la crise !
Allons enfants
Filles et garçons
Marchez marchons
Chantez chantons
Du passé
Faites table rase
Dansez dansons
Changeons de base
Allons-y mesdames et messieurs
Allons-y !
Un baiser sans entrave avec sa panoplie
Sartre et Simone en castors lubriques
Véritable sable du quartier Latin
Avec pelle et seau en prime
N'hésitez pas Madame Monsieur
Un Freud sans son œdipe
Une imagination sans pouvoir
Un Lacan laqué aigre doux
Une barricade en modèle réduit carton pâte
Une matraque en chocolat
Un interdit d'interdire en fer forgé
Pour le prix d'un solex
Un cocktail Molotov
Nounours en peau de CRS
Pavés en latex
Un cœur à gauche doublé d'un porte-monnaie à droite
Nos stock-options parachutes dorés
Pipes et cigares en solde
Un Madoff parfumé
Un Lehman brothers... et ta sœur
Elle bat l' beurre
Elle fait peur la crise
Avec ses gros nibards et ses clébards
Louise, prends-moi un tour sur le carrousel d' la vie !