Kélomès

Kélomès

2009

Ma rencontre entre l’électro du groupe Stade et mon univers plutôt acoustique. Une incursion dans un slam poétique. Le groove de Stade me fait pousser des ailes de mots.

1 La Maison sur le dos 5:29

Ne vous sentez-vous pas nomade
Par nature profonde ?
Ne vous sentez-vous pas sédentaire
Par obligation ?

N’y a-t-il pas dans chacun de nous
Un Touareg en silence
N’y a-t-il pas dans chacun de nous
Un tzigane aux yeux d’or
N’y a-t-il pas dans chacun de nous
Un gitan qui s’élance
Un bohémien qui dort
Le parfum d’une enfance
Où l’Inuit
Où l’Inuit et l’Indien
Pour conjurer la mort
Se prennent par la main
Pour entrer dans la transe
À la vie à la mort
Sur le même chemin

Gens du voyage gens de passage
Vous qui marchez dans l’paysage
La maison sur le dos
Sur vos visages d’autres rivages
Des oiseaux

Ne vous sentez-vous pas nomade
Par nature profonde ?
Ne vous sentez-vous pas sédentaire
Par obligation ?

N’y a-t-il pas dans chacun de nous
L’élégance d’un berbère
N’y a-t-il pas dans chacun de nous
Un bédouin
Un bédouin qui rigole
N’y a-t-il pas dans chacun de nous
Un eskimo qui danse
Un homme bleu du désert
Un rythme
Un rythme une cadence
Un Massaïs un pygmée
Une réminiscence
Une ancienne parole
De l’humaine transhumance
D’avant les barbelés
Les barrières et les zoll

Gens du voyage gens de passage
Vous qui vivez dans vos bagages
La maison sur le dos
Heureux présages
Parfums sauvages
Renouveau

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2 Gilles est un ange 4:59

Les cloches d'un village
Au fond dans la vallée
Deux hommes à une table
Un soldat et un diable
Ne parlent pas ils causent

Et vibre le tout dans le rien
Le out dans le in
Le tu dans le vous
La cave est au ventre
Ce que l’œil est à l'eau

Gilles est un ange
Gilles est un ange

Quand l'enfance remonte
Aux lèvres des adultes
La fête est villageoise
Porteur de l'eau des mots
Penché sur le pressoir
Jean l’ange est là
Avec son éponge
Récolte la substance
D'un jus de treilles
Au suc de mots essence ciel

Trois décis he said
Alcool au sang
Humour global
Universel

Gilles est un ange
Gilles
Gilles est un ange
Gilles

Ouvrant une faille dans le silence
Ramonant les ouvertures vers le haut
Jean l'ange chante
Donne du sens
Enracine le couplet
Au plus profond de la terre
Dans la douceur du soir
Gilles raconte des histoires
Raconte des histoires aux enfants

Blanc sur rouge rien ne bouge
Rides sur le lac vertical
Gilles Jean l'ange
Ouvre son grand angle

Cisèle dans l'humaine pâte
Une poésie simple et claire
Nuancée du ternaire
Baptisant tous les mots
De la saveur de l'autre

Frac et nœuds pap'
À l'auberge du temps perdu
Gilles le piano et Urfer
Avant le rap
Revisitent le dialogue
D'avant les images virtuelles
Ailes frémissantes
D'un bonheur partagé
Tant la chose est légère

Puis le temps se gâte
Le beau menace
Le dollar au goût de cendre
Prémonitoire mascarade
Glace le sang

Jean l'ange
Que faut-il bien chanter?
Des enfants de Beslan
Aux boucheries irakiennes
Je veux boire encore et encore
À la source de tes mots
Je veux boire encore et encore

Coule la venoge
Le tigre et l'Euphrate
Dans ce monde à l'envers
Où tout recommencer

Gilles est un ange
Gilles est un ange
Merci issrème
Liges issrème
Gilles est un ange

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3 Pythagore Gore 4:29

Ma belle ton triangle isocèle me harcèle
Ton rectangle sous cet angle j'vais flancher

Mon ange laisse-moi voir ton losange
Sous ta robe sous ta robe de papier
Onduler les abscisses de tes lobes

Ma chère J'ai ma droite à l'équerre
J'suis en guerre en paix
En guerre contre toi contre moi
Contre toute la terre

C'est ton cube qu'j'préfère
J'fais des ronds à l'envers

Amour, amour
Ton carré de labour me rend sourd
Ta surface sans arête me désaxe

Et ta sphère j'veux m'la faire
En entier en trois D
Et sur place j' te clone polygone

Alors !ce point G de bipède c'est sacré
Je te jure j'vais l'chercher
Sous ton bed pied au mur
Alors ! ce point G de bipède c'est sacré
Condamné enchaîné j'suis damné

Enseigner l'équation ces trois inconnues au passé vectoriel
Attention ! attention septième ciel

Ma muse je révise ton algèbre
C'est ma langue de vipère
Diable diable à géométrie variable
Parralélé, parralélébipède
Y a du porc quand je t'aime
Théorème petite mort

J' transfère les logiciels de tes courbes
Au cerveau reptilien
Que j'enfonce que j'enfonce
Dans la tourbe

Enseigner l'équation à ces trois inconnues au passé vectoriel
Attention attention septième ciel

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4 La lumière est si belle 5:10

La lumière est si belle c’est un pays des dieux
Sur ce lac enchanté tout me semble irréel
Tout est si protégé tout me semble virtuel
Ma princesse de toujours j’ai ton corps dans la peau
Moi qui revient de guerres les mains tachées de sang
Où toujours se déchirent le pouvoir et l’argent
La lumière est si belle dans ce pays si beau

Sommes-nous des étoiles d’un chaos d’origine
Tombées là par hasard du désir de la mer
Sommes-nous les enfants d’une larme divine
La lumière est si belle dans ce pays des dieux
Pénélope mon amour j’en ai les armes aux yeux

Les voyages m’ont forgé un vrai cœur de nomade
Je découvre j’avance je jouis je bouscule
Détaché du noyau du cerveau de l’immense
Je suis un arraché qui n’est plus rattaché
Mais l’Ulysse d’aujourd’hui a la langue bien pendue
Je suis moi et j’aime ça quand le ça est surmoi
Quand mon moi n’est plus moi je redoute l’over dose
D’un pays fatigué d’avoir trop pris la pause
La lumière est si belle dans ce pays si beau
La lumière est si belle dans ce pays si beau

Toujours partout des guerres jusque dans les étoiles
Celles du golf des Balkans les tchétchènes les Afghans
Les frappes chirurgicales les morts sont oubliés
Déportés humiliés les hommes sont affamés
Le sida sur l’Afrique et la lune est conquise

Spectateurs impuissants de nos détresses humaines
Je perçois nos silences comme un aveu masqué
Le neutre est un poison le poison n’est pas neutre

L’ennemi du dehors a poussé du dedans
Et nos cœurs prisonniers d’un passé bien trop lourd
Cherchent à redéfinir le trajet le plus court
Entre le mot et l’acte quand la flèche est amour
Mais quand les rêves s’épuisent bouffés par l’argent
Je respire l’animal et je montre aux enfants
Que la richesse est l’autre qu’il a le goût du frère
Que le sang est tout rouge que l’on soit noir ou blanc
La lumière est si belle dans ce pays si beau
La lumière est si belle dans ce pays si beau

Mon retour dure toujours je ne peux revenir
Mon amour est si pur je n’ai pas oublié
Je sais rien de la mort je me sens prisonnier
Du désir d’être aimé de revenir au port
Pénélope mon amour j’en ai les larmes aux yeux

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5 Y'a pas d'âge 4:47

Tu te fais des idées y’a qu’un souffle un nuage
Y’a qu’un trou une buée un reflet un mirage
Un p’tit pet sur la cire de la toile un passage
Tu le sais de l’savoir c’est très bien tu d’viens sage
Tu évites le mensonge des gourous des faux sages
Des psychiatres des sauveurs des bigots des rois mages
Starting block déglingué t’es tout seul dès l’départ
A trois ans t’as la clef d’ l’appart à ton cou
Papa court maman court faut du fric faut du pèze
Ça fait chic tout l’monde court il fait nuit quand tu t’lèves
Et partout la violence orchestrée exploitée
Caméras dans la cour et le tour est joué
Mais sans l’autre tu n’es rien

Le modèle c’est tout simple c’est ton père c’est ta mère
C’est ta sœur c’est ton frère frères humains solidaires
Accepter l’éphémère n’aie pas peur
Car la peur c’est l’moteur du pouvoir
Faut s’défaire des cordons des donneurs de leçons
Des bigots des sauveurs des vendeurs de savon
Faut garder ton odeur p’tit con y a pas d’âge
Les sectaires c’est l’enfer religions c’est la guerre
Crucifix goupillons œil pour œil dents pour dents
Y’en a marre d’abreuver leurs sillons
Fais l’ménage c’est pervers y a pas d’âge
Accepter le néant l’air de rien ça te scotch au plancher
Ici bas les deux pieds sur la terre
Mais sans l’autre tu n’es rien

L’ennemi est en toi c’est dedans qu’il se terre
Il est là dans ta chair c’est à toi de l’ fair’ taire

C’est en toi l’paradis aujourd’hui et tout d’suite
Tu le sais mais tu t’tâtes t’es groggy dans les cordes
Tu t’accroches à l’arbitre mon brother y a pas d’âge
Sous les coups tu t’lamentes et tu pleures comme les chiens
Sur les ondes des FM des rengaines du sirop d’l’attrape mouche
Des fredaines c’est ton thé quotidien
Les loisirs c’est sans fin les désirs change pas d’main
Tu t’consommes tu t’consumes contre les murs tu t’assommes
Et tes bas sont trop hauts et tes hauts sont trop bas
Du malheur à la louche t’as trop peur quand ça t’touche
À l’hotel Terminus y a pas d’suite y’a qu’des chambres
En sapin sans retour y a pas d’âge mon amour
Mais sans l’autre tu n’es rien
L’ennemi est en toi c’est dedans qu’il se terre
Il est là dans ta chair c’est à toi de l’ fair’ taire

Faut starter ma p’tite puce moins par moins c’est pas plus
Appel d’air faut souffler sur ta braise
Y’a du feu sous ta cendre la genèse c’est ton souffle
Tu inspires tu expires et tu meurs comme les fleurs
C’est pas grave l’même tarif l’même tarif pour tout l’monde
C’est tout droit sans méandre y’a du ying y’a du yang
Remonter redescendre sur le ring dans l’urgence
Esquiver dans les gants quand les coups sont trop lourds
Faut l’aimer ton enfance éjecter les souffrances
Le sacré c’est ton sang c’est ta sève c’est l’printemps
Dans to slip hip hip hip ouragan déferlante
Quand tu touches le bonheur c’est du thé à la menthe
De la crème de Gruyère du soleil dans la fente avec vue sur la mer
N’aie as peur car demain c’est l’meilleur qui t’attend
De tout temps la jeunesse a fait peur aux vieux cons
Les vieux cons sont si seuls y’a pas d’âge c’est dans l’cœur
Mais sans l’autre tu n’es rien

L’ennemi est en toi c’est dedans qu’il se terre
Il est là dans ta chair c’est à toi de l’ fair’ taire

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6 Dans le baiser de Gustav Klimt 4:17

Dans le baiser de Gustav Klimt
Dans le silence de leur idylle
Une coulée d’or en fleurs liquides
Protège l’intime mité des corps

La peau d’Odile idole opale
Que l’on devine derrière le voile
Dans la tendresse d’un feu sacré
Quand la caresse est partagée

Y a tant d’intime sur les trottoirs
Faut-il montrer ? faut-il tout voir ?
Car le mystère de l’invisible
Sort de la toile de mister Klimt

Dans le baiser de Gustave Klimt
Sur son épaule l’homme de profil
Le corps penché presque la touche
Protège l’intime mité des corps


Les paupières closes sous les étoiles
Sans la toucher effleurent sa bouche
Ils volent d’aimer dans l’immobile
Ils sont tout au bord de l’abîme


Y a tant d’intime sur les trottoirs
De peaux fragiles sur les boul’vards
Car le mystère de l’invisible
Sort de la toile de mister Klimt

Dans le baiser de Gustave Klimt
Sa main dépose l’autre dessine
En goutte-à-goutte des coulées d’or
Protégent l’intime mité des corps

Et dans l’intime mité du soir
Restera-t-il que’qu’chos’ à voir
Quand tout explose à la lumière
Quand tout s’expose dès la première

Rencontre intime sur les trottoirs
Rencontre ultime plus rien à voir
Car le mystère de l’invisible
Sort de la toile de mister Klimt

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7 Mais quel homme est-ce ? 3:47

Revoilà l’homme
L’homme devant l’homme
Massacreur d’espèces
Bétonneur d’espaces
Le verre est dans la pomme
Mais quel homme est-ce ?

Hélas c’est là qu’est l’os
L’homme étant l’homme
De bout en bout
Limite son espace
À travers l’œil de verre
Mirador aveuglant
Remplaçant l’œil ouvert
Se distance de la pomme
À laquelle il doit tout

Kérosène safari
Peaux de bêtes et gris-gris
J’veux d’la neige en été
Du soleil en hiver
Des canons pour la neige
Des néons pour bronzer
Exotisme et charters
Faux nomades pour grégaires
Du plastique sur la mer

Mais penser quoi
Et que faire
Quand le nerf de la guerre
C’est rien dire et se taire
Tout dire et son contraire
L’expansion sans barrière
L’paradis en enfer
L’éléphant sans défense
Se souvient de l’ivoire

Les héros
Sont du côté de greenpeace
Entre baleines et harpons
À ses filles et ses fils
Je dédie cette chanson

Les héros
Sont du côté de grennpeace
Entre baleines et harpons
À ses filles et ses fils
Je dédie cette chanson

Louez la terre
Louez l’eau
Louez les louez les louez
L’arbre et la terre
L’poisson des mers
Louez les louez les louez
L’humanimal
À cœur ouvert
Dansera chantera
Louez le soleil hé !
Retrouv’ra la lumière
Louez le soleil
Louez la terre
Louez l’eau

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8 Le jour de mes nuits 4:52

Femme souffrance
Femme silence
Ton mystère est immense
Femme de guerre
Femme de pierre
Ton regard est d'hier
Femme d'errance
Femme distance
Femme racine de l'enfance
Femme d'argile
Femme fragile
Femme de larmes sous les cils

Femme de nuit
Femme de jour
Tu es le jour
De mes nuits
Dans la nuit
De mes jours

Est-ce ta main
Qui rejoint la mienne
Quand je tiens la tienne
Que nos peaux se souviennent
Quand ma bouche
Se met dans ta bouche
Que nos cœurs se touchent
Que l'immensité nous enlace
Tu n'attends rien
Sereine serein

Femme de terre femme d'hiver
De saisons en enfer
Femme brûlure femme fêlure
De printemps sous l'armure
Femme sectair fFemme d'affaire
Femme qui marche à l'envers
Femme lumière femme prière
Femme penchée en arrière
Femme miroir femme trottoir
Femme-objet dérisoire
Femme poupée femme courbée
Humiliée exploitée
Femme fatale femme vénale
Animal vertical
Femme combat femme debout
Crie aux loups

Femme galère à tout faire
Femme sublime femme intime
Femme abîme
Victime intime
Légitime
Femme vibrante femme de tube
Femme de pub
Ventre à l'air
Femme trop pure trop sage
Femme courage femme de rage
Femme sans âge
Femme soleil femme merveille
Femme qui veille
Affamée
D'une histoire oubliée
Séquestrée
Femme enfermée

Femme de nuit
Femme de jour
Tu es le jour
De mes nuits
Dans la nuit
De mes jours
Dans la nuit
De mes jours

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9 Just 3:25

Un brin de paille entre les dents
On se trimballe d'un pas traînant
On va pas vite on a le temps
Elle s'appelle Just c'est ma jument

Ça fait mille ans qu'on est des potes
Que sans broncher elle me transporte
On se parl'pas, mais on s'dit tout
Avec ma Just je vais partout

Dans les grandes plaines où elle est née
On l'appelait « le Chien Sacré »
« Sunka Wakan » pour les Indiens
C'est vrai qu'à Just ça lui va bien

J'apprends le temps j'apprends l'espace
Sous ses sabots la vie qui passe
À quoi ça sert de s'énerver
Le pas de Just me fait rêver

Elle vient d'un monde bien oublié
Où l'on était jamais pressé
Puisqu' tout finit par la trépas
Avec ma Just je vais au pas

Je suis un homme elle est cheval
Elle est le Bien je suis le Mal
Mais je sais qu'elle a pardonné
Dans Just il y a l'Humanité

Dans la prairie la nuit s'installe
Elle la passera sous les étoiles
Je la regarde s'éloigner
Salut ma Just c'est ça, s'aimer

Un brin de paille entre les dents
On se trimballe d'un pas traînant
On va pas vite on a le temps
Elle s'appelle Just c'est ma jument

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10 Hello Léo 5:33

Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Ni Dieu ni maître Comme à Ostende
La vie d'artiste
Avec le temps Il n'y a plus rien
Mon général
La banlieue La mafia T'as payé
T'es rock,coco !

Avec le temps Ferré thank you
Thank you satan
Quand c'est fini ça recommence
Cannes la braguette
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Ils ont voté
Sur la scène On n'est pas des saints
Monsieur Barclay

Les rupins Y'en a marre
Nigth and day Mon piano
L'amour fou Dans les nights
La folie Beau saxo
Poètes, vos papiers
Poètes, vos papiers

Je chante pour passer le temps
Avec le temps va tout s'en va
À toi Petite La nuit La mort
Tu ne dis jamais rien Jolie môme
Cette blessure Si tu t'en vas
Les souvenirs La the nana C'est extra

Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Regardez-les Les bonnes manières
Merde à Vauban
Faites l'amour À mon enterrement
Les romantiques
Nous deux La mémoire et la mer
On s'aimera

Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Amour anarchie C'est la vie
La vie est louche
Je t'aime tant La langue française
T'es chouette Paname
Je t'aimais bien, tu sais Pépée
Ecoute-moi

Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Les anarchistes Ca s'lève à l'Est
C'est le printemps
Tout va très bien Madame la misère
Epique époque
Quartier latin Quand j'étais môme
Les quatre cents coups

Avec le temps Ferré thank you
Tank you Satan
Amour anarchie C'est la vie
La vie est louche
L'été 68 Miss guéguerre
La marseillaise
Ne chantez pas la mort l'idole
Les femmes Ca t'va

Avec le temps va tout revient
Et l'on se sent grandi
Comme un soleil d'hiver
Et l'on se sent renaître
Au détour d'un regard
Et l'on se sent moins seul
Sous le fard
Et l'on se sent tout nu
Partir vers la lumière
Alors vraiment Ferré
Avec le temps...

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11 Poisson d'avril 04:23

Tremper sa plume dans l’immédiat
Médias déroulent souvent futiles
Néons s’allument aux antipodes
Car dans la brume passent les modes
Lover lover lover dose Lover

Madonna pose pour H et M
Son corps s’expose sur le même thème
C’est lover dose de Britney Spears
C’est la névrose devant les flash
Lover lover lover dose Lover

Remue ménage dans l’art scénique
Dans l’marécage de l’Arsenic
Le vieil adage remonte en boucle
Contemporains ? contents pour rien ?
Lover dose Lover

Depuis la nuit la nuit des temps
Voici la danse à peine éclose
Soleil dans l’eau métamorphose
De tous les sens à fleur de peau
C’est l’printemps

Canards gratuits débordent en ville
Infos trottoirs torchons futiles
De faits divers en faits divers
La pub entube le savoir faire
Dose lover

Présidentiels cocos fachos
Le septième ciel pour les prolos
C’est blanc bonnet c’est bonnet blanc
Tu tournes à gauche au fond à droite
Lover dose Lover

C’est au printemps que tout explose
Réminiscence d’une histoire d’O
De la démence poison d’avril
À la semence au goût d’argile
C’est l’printemps


Dans les palaces des pdg
En parachutes dorés sur tranche
En toile de jute de chez Nestlé
Se laissent tomber de branches en branches
Lover lover dose Lover

Les rats des champs sans terres fertiles
Se font d’la bile pour leurs enfants
Les rats des villes squattent les champs
Pour les week-ends c’est plus tranquille
Lover

En grand écart sur la frontière
Un pied devant un pied derrière
Rêver le monde sans les barrières
Reviens demain il se fait tard
Lover lover lover dose Lover

Poissons d’avril aux ventres chauds
Au bout du file contre ta peau
L’eau à la bouche au bas du dos
La renaissance de ton pistil
C’est l’printemps

Danser jeunesse sur nos miroirs
Larmes de crocos de vieux mouchoirs
Un monde nouveau s’invite à boire
Bouge-toi les fesses dans l’isoloir
lover dose Lover

Les araignées tissent leurs toiles
Dans la rosée du matin pâle
Au bout du fil femelles et mâles
Se tournent autour en cannibales

Refrain

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12 Spectacle Off 04:10

Einstein
Zwei stein
Drei stein
Kein stein
Re
Rela
Relati
Relativi
Relativité

Au grand jeu
De la pétanque cosmique
Je tire par jeu
Et je pointe par amour
Des boules de fer et de feu
Sans enjeux ni trompettes
Rien que pour l'éphémère

Einstein
Zwei stein
Drei stein
Kein stein
Re
Rela
Relati
Relativi
Relativité

Relatif Albert
Relatif !

Pour qui ?
Pour quoi-je ?
Albert
Laisser faire et défaire
La tête dans les étoiles
Et les pieds sur la terre
Avide de vide et d'éther
Très cher Albert
Relatif

Einstein
zwei stein
Drei stein
Relatif Albert
Relatif

Est-ce à l'huile ?
Est-ce à l'eau ?
La peinture sur la toile ?
La lumière sort de l'œil
D'une image à l'envers

La remettre à l'endroit
C'est porter le mystère
Jusqu'au cœur de l'étoile
Notre nid de hasard

Et nos mains dans le jaune
Ouvrirons le passage
De la plume à l'oiseau
Vers un temps sans espace

Unis vers la lumière
Mon très cher
Mon très cher Albert
Relatif... relatif !

Le grand mécano
Et ses rouages célestes
Huilés du mystère originel
Tournent insensibles
Aux années lumières

Des satellites
Aux miroirs argentés
Nous renvoient l'image fourmi
De notre errance humaine

Relatif Albert
Relatif
Mon frère

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13 Histoire fleuve 03:24

En remontant le fleuve
De notre histoire d'amour
En remontant le cours
De notre histoire fleuve

Je nous vois tous les deux
À la source profonde
Dans le bleu de tes yeux
Où les eaux se confondent

C'est en fermant les yeux
Que je tourne les pages
De notre livre à deux
Renvoyant les images

De paniers débordants
De tendresse partagée
Dans tes cheveux d'enfant
Des chevaux et des fées

Et les chants grégoriens
Dans la petite église
C'était tout c'était rien
La terre promise

Des rivières d'eau pure
Des poissons sans arrête
Et nos voix qui murmurent
Toi la belle moi la bête

Des fruits mûrs sans noyaux
Des jardins suspendus
Dans la laine des agneaux
Des parfums disparus

Le piano de Ravel
Aux limpides souffrances
Nous prenant sous son aile
Apaisant nos errances

Ta beauté intérieure
Comme un gant retourné
Ta façon d'être ailleurs
De donner des baisers

Une loge un public
Un crayon pour les yeux
Et sur scène la musique
Que l'on danse tous les deux

Et mes mains sur tes seins
Le sacre du printemps
Debout sur les coussins
Dans ton appartement

Sur la table d'la cuisine
Le petit déjeuné
Une carte de Chine
Dans ta chambre à coucher

Et nos lents corps à corps
Dans des larmes de rire
Font la nique à la mort
Quand la nuit se déchire

Du soleil dans les draps
Quand le matin ruisselle
Les yeux jaunes de ton chat
Du pur sucre en Purcell

Sur la chaise en noyer
Tu t'ballances tu t'ballances
A demi dénudée
Tu respires en silence

Car dehors il faut voir
Le soleil se noyer
C'est la lumière qui meurt
Dans un dernier baiser

Et derrière tous ces mots
C'est ton être qui danse
C'est Mozart c'est Zarmot
La blessure de l'enfance

En remontant le fleuve
De notre histoire d'amour
En remontant le cours
De notre histoire fleuve

En amont des amours
Dans les eaux peu profondes
Dans le silence des jours
À L'origine du monde

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14 Omnibulé 04:22

Homme nu obnubilé
Homme nu obnubilé

J’avais le cœur chauffé à blanc
Homme nu obnubilé
Avant de toucher ses seins blancs
Homme nu obnubilé
Elle voulait un blanc–seing
Que j’signe au bas d’un parchemin

Homme nu obnubilé
Homme nu obnubilé

Un joli bout d’papier tout blanc
Homme nu omnubilé
Comme de la neige
Neige de printemps
Homme nu omnubilé

À regarder son blanc de l’œil
J’n’avais pas l’air d’un blanc-bec
J’ai pourtant signé des deux mains

Obsédé par sa peau d’papier
Homme nu omnubilé
Homme nu homme nubilé

J’avais déjà mis mes deux mains
Dessous son petit tablier
Homme nu omnubilé

N’y allant pas par quatre chemins
Entre ses lèvres je suis entré
Homme nu omnubilé
Homme nu omnubilé

Elle était pourtant nubile
Avait l’âge de se marier
Homme nu omnubilé
Dans sa forêt me suis caché
Contre son arbre me suis couché
Homme nu omnubilé

J’ai attendu là qu’elle se penche
Pour voir par où j’étais entré
Elle avait pourtant l’air contente
La sensation d’être habitée
Homme nu obnubilé homme nu obnubilé
Et tout à coup elle a crié
Où es-tu homme nu omnnubilé

Je n’te vois plus tu t’es barré
Oh non j’suis là au fond de toi
Dans tes entrailles pour mieux t’aimer

Homme nu obnubilé
Homme nu obnubilé

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