Scène noire
Texte P.Nordmann
Musique Pascal Auberson
Tiens ! et si la scène ce soir
Restait plongée dans le noir
Dans un silence musicien
Viens ! comme à l'enfant quand il est tard
Je te raconterai des histoires
La nuit les mots sont magiciens

Refais le monde
Rien qu'une seconde
La vie l'amour la mort
On verra bien
La vie l'amour la mort
C'est pour demain

Viens ! profite donc un peu du noir
Sous leurs masques accessoires
Le jour les hommes sont comédiens
La nuit mille couleurs cassent le noir
On s'invente des départs
On tue les heures à l'infini

Refais le monde
Rien qu'une seconde
La vie l'amour la mort
On verra bien
La vie l'amour la mort
C'est pour demain

Viens ! le faisceau est trajectoire
Coup de couteau dans le noir
La scène accomplit son destin
Chante sous l'éclat des projecteurs
Nous renaîtrons pour une heure
Le spectacle vit et puis s'éteint

Refais le monde
Rien qu'une seconde
La vie l'amour la mort
Chante-les bien
La vie l'amour la mort
Chante-les bien

Ophélie
Texte et Musique Pascal Auberson
Ma première chanson, vraiment la première... par amour!

D'abord
Texte et Musique Pascal Auberson

D'abord tu sors d'un ventre chaud
D'une femme infiniment lasse
Comme un poisson qu'on sort de l'eau
Tu n'y mets jamais trop de grâce

D'abord tu reçois des caresses
Des regards toujours pleins de rires
On te nourrit d'unique tendresse
L'amour est roi dans ton empire

Oh ! toi ma mère Oh ! toi ma sœur
Oh ! toi mon père Oh ! toi mon frère
Le temps qui passe me fait pas peur
C'est le manque d'amour sur la terre

D'abord tu chantes comme les oiseaux
Tu ris tu voles et puis tu danses
Comme dans les yeux des orientaux
L'espoir est là il est immense

D'abord tu ouvres grand tes bras
Au premier amour tu chavires
Tu crois qu'tu l'aimes mais tu l'aimes pas
Tout doucement tu la déchires

Oh ! toi ma femme toi ma lueur
Oh ! toi mon arbre ma lumière
Le temps qui passe me fait pas peur
C'est le manque d'amour sur la terre

D'abord tu luttes et tu combats
Tu sens que tout pourrait se faire
Tu vomis ceux qui baissent les bras
Tu veux agir et pas te taire

D'abord la colère gronde en toi
Tu sens que le feu te ronge
Et puis tu acceptes les lois
Ton dos se courbe et tu t'allonges

Oh ! vous mes frères de couleur
Vous qui souffrez tant de misère
Le temps qui passe me fait pas peur
C'est le manque d'amour sur la terre

D'abord elle rôde comme les chiens
Lorsque la nuit se fait plus tendre
Elle te fredonne demain demain
Elle est en toi elle va te prendre

D'abord tu trembles tu voudrais voir
Derrière la nuit avant l'enfance
Alors dans la douceur du soir
Elle te dit oui la délivrance

Oh ! toi ma mère Oh ! toi ma sœur
Oh ! toi mon père Oh ! toi mon frère
C'est pas la mort qui me fait peur
C'est le manque d'amour sur la terre

Quand Nougaro a entendu cette chanson je suis devenu comme il le disait souvent son «fils spirituel!»

Avenue Louise
Texte Odile Julien
Musique Pascal Auberson

Les roses de l'avenue Louise
S'épanouissent sur mon piano
Bruxelles n'est pas Venise
Même quand il fait beau

Il faut bien que je te dise
Mon cœur pris en défaut
Je te sais bien trop éprise
J'ai peur de troubler ton eau

Les roses de l'avenue Louise
S'épanouissent sur mon piano
Comme une liberté conquise
Comme un souhait comme un cadeau

Secret message qui me grise
Plein de voyages de bateaux
Mais j'ai déjà dans mes valises
Quelques kilos de trop

Les roses de l'avenue Louise
S'épanouissent sur mon piano
Mémoire d'une heure exquise
Qui se fanera bientôt

D'une ballade un jour de bise
Tout prés de toi j'avais bon chaud
Mais je veux pas que tu attises
Une flamme qui me brûlerait trop

Les roses de l'avenue Louise
S'épanouissent sur mon piano
C'était comme le temps des cerises
Un amour un peu trop beau

Et même si je réalise
Que j'ai tes yeux dans la peau
J'ai trop de souffrances apprises
Pour repartir à zéro

Les roses de L'avenue Louise
S'évanouissent sur mon piano
Que dire de ces deux larmes grises
Qui viennent dissoudre mon propos

C'est mon âme que tu dévalises
Avec à peine trois mots
Et maintenant quoi que j'en dise
Je serre les dents j'ai le cœur gros

Jamaïca
Texte J-C Collo
Musique Pascal Auberson

Les palaces dorés
Les grands hôtels crâneurs
Te filent sous le nez
À t'en serrer le cœur
Ça te fane l'esprit
De voir autant de fric
Tu veux une autre vie
Plus folle et plus magique
Tu veux une autre vie
To live play the music

Jamaïca
Jamaïca ravale ton crachat
Jamaïca fume un peu de ganja
Jamaïca fais bien claquer tes doigts
Seule issue et seul choix
Chante et tu t'en sortiras

Ta vie valsée tanguée
S'attarde se distend
Des mômes meurent camés
Sur des plages d'argent
Comme un couteau levé
À la gorge du ciel
Des foules d'affamés
Noyées sous le soleil
Des foules d'affamés
Chantent et pleurent au pluriel

Refrain

Ecoute à la radio
Les chansons qui crépitent
Il faut sauter plus haut
Il faut courir plus vite
Chante les bidonvilles
Chante le ton quartier
Chante les bidonvilles
Le besoin d'exister
Chante les bidonvilles
Pour pouvoir les quitter

Refrain

L'âme au bout des doigts
Texte J.C Collo
Musique Pascal Auberson

Quand le jour est chagrin
Et qu'il fait froid dehors
Ma main rejoint ta main
Et je me sens plus fort

Je laisse l'horizon
Se noyer de nuages
Dans le jour tendre et blond
Je me sens d'un autre âge

Plus d'aube à l'horizon
Plus de matin de cendre
Tu es comme un été
Dans le mois de décembre

Je n'ai rien que des rimes
À t'offrir aujourd'hui
Des pianos que j'abîme
De tendresse et de cris
La chanson que j'invente
Est née au fond de toi
Tu sais quand je la chante
Tu sais quand je la chante
J'ai l'âme au bout des doigts
J'ai l'âme au bout des doigts

C'est au creux de tes bras
Que je vis que j'existe
Toi qui donnes à mes doigts
Le talent des artistes

C'est toi qui fait chanter
Tout ce que j'improvise
C'est toi qui sais donner
De l'or aux choses grises

Ma vie prend ses racines
Aux sources de ton âme
Je n'ai pour origine
Que ton amour de femme

Une robe de Chine
Texte J. Parramore
Musique Pascal Auberson

Une robe de Chine
Faite en pongé de soie
Sur une fille de chine
Plongée entre mes bras
Une taille si fine
Que je l'entoure d'un doigt
Et son corps de gamine
Que je tiens contre moi

Et voilà je devine
Qu'elle est à moi
Cette fille divine
De là-bas
Chine Chine Chine

Une robe de Chine
Faite en pongé de soie
Sur une fille de chine
Plongée entre mes bras
Déjà je l'imagine
Sans sa robe de soie
Rien que son corps sublime
Que je serre contre moi

Refrain

Et la fille de Chine
Quitte sa robe de soie
Mais son corps de gamine
N'est pas là dans mes bras
C'est la robe de Chine
Que l'on tient contre soi
Pas la fille de Chine
Dans les contes chinois

Mimi
Texte et Musique Pascal Auberson

Puisque ton âme est ainsi faite Mimi
Puisque ton regard est si bleu
Puisque ton âme est si fragile Mimi
Puisque nos cœurs sont déjà vieux

Puisque nos corps sont immobiles Mimi
Alors qu’hier ils étaient feu
Puisque tout devient inutile Mimi
Alors évitons les adieux

Ta lumière
Texte et musique Pascal Auberson

T’as l’impression qu’tout va mal
Que tout va partir en fumée
T’as les yeux d’un animal
Battu traqué fourbu blessé
Tous les matins dans l’journal
Tu lis des truc qui t’font flipper
Tous les matins c’est normal
Tu restes au lit pour mieux rêver
On t’fait croir’que ton mental
S’est définitiv’ment bloqué
Mais dans ton cœur d’animal
La pluie n’a pas cessé d’tomber

Perds pas ta lumière non
Perds pas ta lumière la perds pas
Prends un peu de terre oui
Prends un peu de terre et mang’la
Après chaque hiver oui
Tu sais qu’le printemps reviendra
Perds pas ta lumière non
La perds pas

Tout est à fair’dans ce monde à refair’à créer
À regarder les choses à tout recommencer
A reprendre à zéro à se laisser aller
Au plus profond de soi pour aller la chercher
La fleur qui pousse en toi celle que tu ne vois pas
Pour aller la planter dans l’humus étoilé
Et tout recommencera encore une fois

Paraît qu’on peut plus rien faire
Que tout va forcément sauter
Qu’on peut tous fair’sa prière
L’apocalypse est programmée
Attaché cas’nucléair
On nous joue l’apprenti sorcier
Mets pas tes pieds dans la mer
Fais pas d’enfants
C’est trop risqué
On t’fait croir’que ton mental
S’est définitiv’ment bloqué
Mais dans ton cœur d’animal
La pluie n’a pas cessé d’tomber

Refrain

Femme mariée
Texte J.F Moulin
Musique Pascal Auberson

Je suis couché à côté d’elle
Et je me sens pousser des ailes
En regardant ce doux visage
Emmitouflé dans un nuage
Sur sa bouche à demi serrée
Je vois comme une ombre d’anxiété

Y avait une table une bouteille
Derrière aussi deux boucles d’oreille
Des lunettes noires une paire de gants
Un geste vague et trente-cinq ans

Le matin traîne sur l’oreiller
Comme un bonbon acidulé

Une femme mariée s’est endormie
Entre le mur et moi dans mon lit
Une femme mariée m’a demandé
De lui faire une tasse de thé

Je suis couché à côté d’elle
Et je me sens pousser des ailes
Quand elle gémit tout doucement
Sous la couverture de fil blanc

Son épaule comme à demi nue
Me rappelle son pas dans la rue
Allongée sur un lit de lune
Bleutée blottie au coin d’une dune
Sa voix boul’verse mon univers
Comme un soleil en plein hiver

Le matin traîne sur l’oreiller
Comme la douceur d’un baiser

Une femme mariée s’est endormie
Entre le mur et moi dans mon lit
Une femme mariée s’est dessinée
Dans le fond de ma tasse de thé

L'animal du mal
Texte Martine Boëri Musique Pascal Auberson

J’savais pas qu’rue Saint D’nis
Ça fonctionnait trois-huit
La nuit c’est flou ça passe
Mais bon Dieu le matin
Ces femmes qui sont debout
Ces femmes qui sont tabous
Ces femmes que l’on devine
À bout dans leurs vitrines
Quand tu trempes la tartine
Dans l’p’tit bistrot du coin
T’as peur que ces yeux-là
Ne viennent chercher les tiens
T’as peur que ces yeux-là
T’accusent de leur putain d’destin

Mais comment peut-on faire l’amour
À une femme qu’a perdu la mer
Quand j’dis la mer j’parle d’la lumière
D’la lumière
Mais comment peut-on faire l’amour
À une femme qu’a perdu la mer
Quand dans ses yeux y a qu’d’la misère
D’la misère

Quand j’pense qu’on vit là-haut
Nos fantasmes de mec
Nos fantasmes de cul
Nos fantasmes obscènes
Nos « j’la prendrais comme une bête »
Nos « j’ty mettrais des coups »
Nos « j’pourrais tout lui faire
Ma femme à moi est cérébrale »
Mais elle c’est pas ma femme
Elle aime ça ça se sent
Oui je sens l’animal
l’animal du mal
Mais là-haut l’animal
L’animal du mal a mal

C’est bon d’rentrer chez soi
D’se coucher sous les draps
D’un chaud nid conjugal
On a pas fait de mal
De retrouver nos femmes
Celles qui sont cérébrales
Celles qui n’ont d’animal
Que leurs petits chiens chiens
Celles dans les yeux desquelles
On retrouve l’assurance
D’une virilité
Que tous les coqs de France
Brandissent avec fierté
Aux yeux du monde entier navré

Mais comment peut-on faire l’amour
À une femme qu’a perdu la mer
Quand j’dis la mer j’parle d’la lumière
D’la lumière
Mais comment peut-on faire l’amour
À une femme qu’a perdu la mer
Quand dans ses yeux y a qu’d’la misère
D’la misère

Groupy's rock
Texte J. Parramore
Musique Pascal Auberson

J’ai trouvé sur mon lit
À côté d’ma guitare
Deux groupy’s très jolies
Enroulées dans mon peignoir
Elles voulaient du café
Arrosé d’un peu d’amour
Mais en vérité
Elles sont venues surtout pour

La la
La la la la
Musique oh ! musique
Tout le reste n’est que du vent
Musique oh ! musique
C’est la seule chose que je sens

Elles ont passé dix jours
À poil dans ma carrée
En faisant tour à tour
L’amour musique ou café

Un bruit à tout casser
La sono poussée à fond
Sans jamais parler
L’important c’était le son

Refrain

Café amour musique
Tous les jours toutes les nuits
C’est un peu la panique
La thérapie de groupy’s

Mais elles m’ont réservé
Une fin de spécialistes
Elle se sont barrées
Avec mon contrebassiste

La la
La la la la
Musique oh ! musique
Tout le reste n’est que du vent
Musique oh ! musique
C’est la seule chose que je sens
C’est la seule chose que je sens

L'eau de la mer
Texte M. Bühler
Musique Pascal Auberson

Elle avait des gestes très doux
Et la peau velours de soleil
C’était dans un lointain mois d’août
Avec des vagues en dentelles
Sa maison pleine de lumière
Dormait entre deux oliviers
C’était un pays d’aubes claires
Avec la mer de tous côtés

Quand on veut retenir
Le bonheur dans ses mains
Il coule entre les doigts
Comme l’eau de la mer
Qui laisse un peu de sel
Les larmes ont ce goût-là

Elle avait pour parler de nous
Des mots secrets des mots fragiles
Elle déposait sur mon cou
Des baisers chauds comme son île
Tout parlait de calme et d’espoir
Les chemins la terre brûlée
Et c’est dans la lenteur du soir
Qu’ils sont venus me l’arracher

À coups de chaînes à coups de haine
Ils m’ont chassé à coups de pierres
C’était dans une île lointaine
Depuis je vis dans mon hiver

Quand on veut retenir
Le bonheur dans ses mains
Il coule entre les doigts
Comme l’eau de la mer
Qui laisse un peu de sel
Les larmes ont ce goût-là
Comme l’eau de la mer

Taxi driver
Texte J.C Collo
Musique Pascal Auberson

Le ciel est bas l’amour est loin
Je tends les bras dans le besoin
Le jour s’éveille sans illusion
Dans un sommeil de pharaon
Mes cigarettes blondes se consument
Mais dans ma tête rien ne s’allume
Je cherche en vain à exister
Un quotidien à inventer

J’sais pas quelle direction faut prendre
Taxi driver où dois-je descendre
J’sais pas quelle direction faut prendre
Taxi driver où dois-je descendre où dois-je descendre

Organisée par le destin
La vie blessée va son chemin
Les gens s’en vont les gens se traînent
Vers leurs fonctions leurs poids leurs chaînes
Je tourne en rond j’en ai plein l’dos
De vomir mon Eldorado
Je suis perdu j’ignore comment
Parmi les rues aimer les gens

Refrain

J’ai des caresses au bout des doigts
J’ai des baisers au bout des lèvres
J’ignore pourquoi j’ignore pour qui
Mon cœur fou bat pourquoi je vis
Gentil chauffeur ça ne pas
Taxi driver conduisez-moi
Dans nouvel espace-temps
Plein de soleil follement vivant

L'paradis
Texte J. Parramore
Musique Pascal Auberson

Partout des âmes en panne
Cherchent le salut
Dans la magie des moines
Et des faux jésus
Ils lisent des textes étranges
Des théologiens
Mais je me fous du sexe des anges
Je connais le tien

L’paradis
Est dans ton lit
Lorsque tu défais
Tes tresses blondes
Ta peau dorée
Et tes baisers
Ne sont pas
Dans l’autre monde

Y a des fous et des folles
Prenez mon gourou
Je dors sur ton épaule
Il dort sur des clous
L’curé brûle ses bougies
Pour sauver ma peau
Après une nuit passée dans ton lit
Il a du boulot

Refrain

C’est ta peau que je goûte
Le dimanche matin
C’est ton corps qui m’envoûte
Mon pain et mon vin
Pour mes leçons bibliques
J’écoute ta voix
Chantant les versets impudiques
Pendant qu’on fait ça

Refrain

Notre duo converge
Vers la même issue
Les bigots brûlent des cierges
Pour notre salut
Le feu consume les bougies
Mais dans le passé
Qui donc aurait senti le roussi
Y a du progrès

Ma Madonne
Texte et Musique Pascal Auberson

Dans la foule machine immobile je rêvais
En cherchant mes racines tout au fond du néant
Animal animé par d’étranges pulsions
Je l’attendais debout débordant de bonheur
Ma Madonne

Belle quelle était belle
Sur son cheval tout blanc
Comme la neige de l’enfance
Danse disait-elle
Me prenant par la main m’attirant derrière elle
A mon tour d’enfourcher son cheval à deux ailes
Nous voguions dans la clarté du jour
Enveloppés par l’humaine plainte
Qui montait vers le ciel
Accrochés par les hanches
Épousant le galop du cheval à deux ailes
Plus vite disait-elle moins vite plus vite
Donne prends donne
Poussons la porte du soleil

Oh ! ma Madonne
Rêve des hommes
Ta voix nous donne
Des ailes d’homme

Le cheval à deux ailes s’est posé dans la neige
Elle a montré son ventre aux rayons du soleil
Se cabrant tout entière offrant son violon ciel
Aux divines caresses de l’archet musicien
Ma Madonne

Nous dansions arrimés par le centre
Enivrés par les chants de l’humaine plainte
Qui montaient vers le ciel
Plus vite disait-elle
Moins vite plus vite
Donne prends donne
Poussons la porte
La porte du soleil
Refrain
Dans la neige de l’enfance
À côté du soleil
Bercé par la plainte de l’humaine solitude
Je t’attendrai demain
Débordant de bonheur
Ma Madonne

La gloire
Texte J.F Moulin Musique Pascal Auberson

Quelle couleur a donc la gloire
Quand on sort un jour du noir
Et qu'on veut tout changer
Pour ne plus en broyer

Faut-il mettre son bel habit
Quand soudain dix mille lumières
Jaillissent de derrière la nuit
Vous éclairent fier

Oui je veux savoir
Si ça vaut la peine oui
De casser tant de touches
Pour que cela fasse mouche
Pour que cela fasse mouche

Quelle saveur a donc la gloire
Et quel prix faut-il payer
Pour ne pas ressembler ce soir
Aux pantins désarticulés

Est-ce un poison trop ardent
Qu'on injecte méchamment
Pour qu'au matin on dégueule
Et qu'on crève seul

Refrain

Vous qui connaissez la gloire
Le fruit de votre fortune
Dites-moi si dans cette foire
On y laisse quelques plumes

Faut-il enfin la toucher
L'inviter la posséder
Lui donner rendez-vous
Dans un monde fou

Seul sous la douche le refrain est sacré!